jeudi 22 octobre 2009

The Age I'm In

Jusqu'au 25 octobre, la 5ème Salle de la Place des Arts nous fait le plaisir de recevoir la chorégraphe australienne Kate Champion et la troupe Force Majeure. C'est suite à des entrevues auprès de 80 personnes de différentes générations, que la chorégraphe a su tisser une toile reflétant la société australienne actuelle.

Abordant de nombreux thèmes personnels, tels que l'amour, la sexualité et la maladie, les 11 interprètes âgés de 15 à 80 ans se présentent au public de façon naturelle, humaine et sensible. Chaque interprète joue plusieurs personnages, sans toutefois se les approprier de façon égale, ce qui enclenche parfois des moments qui traînent en longueur et qui manquent de rythme. La multidisciplinarité est au rendez-vous, mais n'est pas encore au point. Bien qu'on y sente les forces de chacun, que ce soit la danse ou le jeu, les faiblesses sont présentes et tachent les tableaux.

N'empêche que le public ne peut que se reconnaître dans les propos tenus par les artistes. C'est principalement grâce à l'utilisation efficace du multimédia, par l'entremise de petits écrans mobiles, que l'ambiance s'allège et nous permet de respirer. C'est là un élément fort percutant qui mérite d'être découvert.

PAR MARIE-EVE JACQUES
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The Age I'm In
5ème Salle de la Place des Arts
par Kate Champion
Interprété par Force Majeure
Jusqu'au 25 octobre 2009

mercredi 7 octobre 2009

De jeunes mimes prennent d'assaut l'Espace Libre


Pour sa 35e saison, la compagnie Omnibus a demandé à Réal Bossé, Pascal Contamine et Christian Leblanc de mélanger leur savoir afin de concocter un spectacle de mime. Ayant fait le choix de travailler avec de jeunes interprètes de l’École de mime de Montréal, les trois metteurs en œuvre offrent une œuvre rafraîchissante et provocatrice qui dépeint la génération Y. Issus de trois milieux différents, Bossé, Contamine et LeBlanc sont parvenus à une belle cohésion entre les différentes propositions théâtrales.

Ce qui est admirable dans cette œuvre est définitivement la maîtrise corporelle dont font preuve les six interprètes. En un mouvement de jambe ou d’épaule, ils nous font vivre une gamme d’émotions. Sabrina Connell-Caouette, Jennyfer Desbiens, Solo Fugère, Xavier Malo, Sacha Ouellette-Deguire et Anne Sabourin ont certes un avenir sur les planches théâtrales. Il faut souligner la performance de Sacha qui interprète un chien tout à fait crédible avec son popotin.

Composé de surprises, supporté par des corps en contrôle, Rêves, Chimères et Mascarade est un must de la saison automnale de l’Espace Libre.


PAR ANDRÉE-ANNE BRUNET

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Rêves, chimères et mascarade
Espace Libre
Avec Sabrina Connell-Caouette,
Jennyfer Desbiens, Solo Fugère,
Xavier Malo, Sacha Ouellette-Deguire
et Anne Sabourin
Mise d’oeuvre : Réal Bossé,
Pascal Contamine et Christian LeBlanc
Du 22 septembre au 10 octobre 2009

Un moment magique au TNM

Le Théâtre du Nouveau Monde présente Beaucoup de bruit pour rien comme deuxième œuvre de sa nouvelle saison. Cette comédie shakespearienne a été totalement revisitée de manière créative et ingénieuse par René Richard Cyr. On ne savait pas trop à quoi s’attendre d’une adaptation d’un classique si ancré et pourtant on est surpris du début à la fin autant par la mise en scène que par le jeu des comédiens.

Une bande de valeureux soldats rentre de la guerre et séjourne chez Léonato. Tandis que le jeune Claudio tombe amoureux et projette le mariage avec la belle Héro, Bénédicte et Béatrice, confinés sous un même toit, entretiennent une querelle qui dure depuis longtemps. Le tout s’effectue à travers des thèmes d’amitié, de jalousie, d’amour et de trahison. Béatrice, tout comme Bénédicte sont des « insensibles » à l’amour, mais grâce à un complot aussi ridicule que cocasse, ils tombent éperdument amoureux l’un de l’autre.

La pièce est tout simplement savoureuse. On y rit du début à la fin sans aucun doute. Il en devient très simple de comprendre l’intrigue, les personnages et de s’y attacher. Plusieurs moments drôles auraient pu facilement devenir prévisibles, mais le brio de la mise en scène et du jeu de la distribution nous transporte constamment dans la surprise et l’émerveillement. La scénographie est spectaculairement réussie, des décors qui évoluent avec la temporalité de la pièce et une luminosité poétique qui nous plonge au cœur du thème principal : l’amour.

Pour passer une soirée magique, agréable et amusante, allez voir Beaucoup de bruit pour rien au Théâtre du Nouveau Monde jusqu’au 24 octobre 2009.
PAR PATRICE OUIMET
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Beaucoup de bruit pour rien
Théâtre du Nouveau Monde
Adaptation et mise en scène : René Richard Cyr
Avec Macha Limonchik, David Savary,
Yves Amyot, Olivier Aubin,
Dany Boudreault, Sophie Desmarais,
Simon Fréchette-Daoust, Maxim Gaudette,
Robert Lalonde, Milène Leclerc,
Vincent-Guillaume Otis, Frédéric Paquet,
Éric Robidoux et Véronic Rodrigue

L'Opéra de Montréal frappe fort !

C’est lors de sa première sortie en quatuor de la saison 2009-2010, que l’équipe de Scène à Scène s’est laissée emporter par la simplicité, l’humour et l’accessibilité de la première série de représentations de l’Opéra de Montréal. Le programme double composé de Pagliacci de Leoncavallo et de Gianni Schicchi de Puccini s’est avéré être une occasion d’offrir aux spectateurs de la Place des Arts une soirée divertissante et bien rythmée. Allant des comédiens ambulants pris dans un triangle amoureux dramatique, à la famille avare d’un riche défunt, les deux mises en scène d’Alain Gauthier sont impressionnantes, justes et audacieuses. Les figurants ne manquent pas, les références contemporaines sont hilarantes et les interprètes mis en valeur. C’est surtout lors de Pagliacci que le talent musical a pu être apprécié : Marc Hervieux et Marie-Josée Lord sont épatants, comme à l’habitude. Toutefois, c'est dans l'oreuve de Puccini que la soprano, Marianne Fiset en a surpris plus d’un dans le rôle de Lauretta. Il fait grandement plaisir d’entendre la distribution en presque totalité québécoise. Le public aime et apprend à connaître la relève d’ici, fort épatante. Bref, l’Opéra de Montréal frappe fort avec cette programmation double qui ouvre les portes à un public plus large.
MARIE-EVE JACQUES
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Pagliacci de Leoncavallo
Gianno Schicchi de Puccini
Opéra de Montréal
Salle Wilfrid-Pelletier
Place des Arts
26 septembre au 8 octobre 2009