On ne peut l’ignorer par les temps qui courent, vivre son adolescence en 2009 n’est pas une mince affaire. Ça, la compagnie de théâtre jeunesse Bluff semble l’avoir compris depuis la saison 2002-2003 de la Maison Théâtre. En effet, celle-ci présentait déjà à cette époque la pièce Étien, que je suis allé voir cette semaine. On l’a judicieusement remise à l’affiche pour souligner le départ de son auteur, Sarto Gendron, de la dite compagnie pour laquelle il était aussi directeur artistique. Croyez-moi, son œuvre traitant de l’obligation sociale de la performance et du ras-le-bol des standards que celle-ci nous impose, ça ne pourrait être plus d’actualité.
On y raconte les péripéties d’Étienne, 21 ans, qui nous fait comprendre dès les premières minutes de la pièce qu’on va assister à une crise existentielle d’une heure et demie durant laquelle les jeunes seront compris dans leur désarroi. Pour faire passer son message, il décide, aux commandes de son fidèle ordinateur, de prendre d’assaut les systèmes informatiques de la planète, afin d’en exercer un parfait un contrôle. Le but de sa mission? Changer le monde dit-t-il, mais aussi son monde par la bande. Dans son monde, il y a sa mère, incarnée par France Parent. Celle-ci exprime avec brio le tourbillon infernal dans lequel la société l’a enrôlée et du même coup, le piège dans lequel son fils ne veut pas tomber. Elle devra faire face à un agent de la GRC, qui lui, recherche Étienne.
On ne peut passer sous silence le texte audacieux de Sarto Gendron. Quel ne fut pas mon étonnement de retrouver des blasphèmes et des mots, disons-le, plutôt crus dans ce spectacle destiné à des jeunes de 13ans et plus. Une fois passé par-dessus mes jugements de grand-mère, je me suis rendu à l’évidence; l’adolescent ne s’exprime plus dans la langue classique de Shakespeare. Si on veut le rejoindre, autant assumer que cette phase est là et que l’on doit parler le même langage. Il en résulte donc un texte franc, honnête et tout à fait assumé dans la bouche des comédiens.
La mise en scène brillante de Michel Bérubé découpe la scène en trois parties pour chacun des personnages principaux. On s’y parle toujours par télécommunication. On est ainsi l’un à côté de l’autre, sans se voir. De plus, les comédiens récitent leur texte au public en les regardant toujours, ce qui leur donne une belle impression de vulnérabilité. Ils ne deviennent que des humains qui déclarent leur mal d’entrer en communication les uns avec les autres. On ne peut également passer sous silence une trame sonore rock à saveur parfois apocalyptique qui ponctue bien les montées dramatiques du personnage principal.
Etien est un spectacle qui m’a hautement plu, tantôt pour la sensibilité de ses interprètes, mais surtout pour l’humanisme de son texte.
On y raconte les péripéties d’Étienne, 21 ans, qui nous fait comprendre dès les premières minutes de la pièce qu’on va assister à une crise existentielle d’une heure et demie durant laquelle les jeunes seront compris dans leur désarroi. Pour faire passer son message, il décide, aux commandes de son fidèle ordinateur, de prendre d’assaut les systèmes informatiques de la planète, afin d’en exercer un parfait un contrôle. Le but de sa mission? Changer le monde dit-t-il, mais aussi son monde par la bande. Dans son monde, il y a sa mère, incarnée par France Parent. Celle-ci exprime avec brio le tourbillon infernal dans lequel la société l’a enrôlée et du même coup, le piège dans lequel son fils ne veut pas tomber. Elle devra faire face à un agent de la GRC, qui lui, recherche Étienne.
On ne peut passer sous silence le texte audacieux de Sarto Gendron. Quel ne fut pas mon étonnement de retrouver des blasphèmes et des mots, disons-le, plutôt crus dans ce spectacle destiné à des jeunes de 13ans et plus. Une fois passé par-dessus mes jugements de grand-mère, je me suis rendu à l’évidence; l’adolescent ne s’exprime plus dans la langue classique de Shakespeare. Si on veut le rejoindre, autant assumer que cette phase est là et que l’on doit parler le même langage. Il en résulte donc un texte franc, honnête et tout à fait assumé dans la bouche des comédiens.
La mise en scène brillante de Michel Bérubé découpe la scène en trois parties pour chacun des personnages principaux. On s’y parle toujours par télécommunication. On est ainsi l’un à côté de l’autre, sans se voir. De plus, les comédiens récitent leur texte au public en les regardant toujours, ce qui leur donne une belle impression de vulnérabilité. Ils ne deviennent que des humains qui déclarent leur mal d’entrer en communication les uns avec les autres. On ne peut également passer sous silence une trame sonore rock à saveur parfois apocalyptique qui ponctue bien les montées dramatiques du personnage principal.
Etien est un spectacle qui m’a hautement plu, tantôt pour la sensibilité de ses interprètes, mais surtout pour l’humanisme de son texte.
MATHIEU POTVIN
« Etien. »
Texte de Sarto Gendron
Mise en scène de Michel Bérubé
Avec Mario Borges, Pierre Monet-Bach, France Parent, Joachim Tanguay
Maison Théâtre
Du 19 au 27 février 2009